Utiliser une technologie 3D pour comprendre comment les cellules pulmonaires réagissent à la COVID-19
Pourquoi les patients atteints de la COVID-19 sont-ils infectés et atteints à différents degrés par la maladie? La réponse pourrait bien se trouver dans les changements génétiques que subissent les cellules lorsqu’elles sont infectées par le virus du SRAS-CoV-2. Avec le soutien du Réseau de cellules souches, une équipe dirigée par William Stanford (scientifique principal à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa) et Amy Wong (scientifique au l’Hôpital pour enfants de Toronto) travaille afin de mieux comprendre les modifications génétiques qui se produisent.
À l’aide de cellules souches, les chercheurs Stanford et Wong créent des modèles 3D de tissus pulmonaires humains pour étudier comment les trois principaux types de cellules du poumon réagissent lorsqu’elles sont infectées par le virus du SRAS-CoV-2. Ce sont :
- les cellules épithéliales, les principales cellules qui tapissent les parois des voies respiratoires;
- les cellules vasculaires, qui tapissent les vaisseaux sanguins;
- les cellules immunitaires, des cellules de surveillance qui attaquent les agents pathogènes respiratoires.
Assembler ces types de cellules est essentiel pour comprendre parfaitement comment ils interagissent et contribuent aux lésions pulmonaires graves causées par la COVID-19. L’équipe de recherche élabore des modèles de laboratoire avancés qui montrent comment le virus altère les tissus pulmonaires, ce qui est très important, puisqu’il existe actuellement peu de modèles pour faire ce genre de recherche. Au cours des prochains mois, l’équipe devrait être en mesure d’utiliser ses modèles de tissus pulmonaires humains 3D pour tester des médicaments approuvés par Santé Canada et la FDA, afin de déterminer quelles nouvelles approches thérapeutiques permettraient de diminuer la gravité des symptômes de la COVID-19.
Par le biais de l’Initiative d’intervention rapide contre la COVID-19 du RCS, l’équipe Stanford-Wong a reçu plus de 195 k$ pour mener cette recherche novatrice et importante. Ce financement a été complété par des contributions en nature ou monétaires accordées par des partenaires évaluées à 397 k$.